Mis à jour le 15/05/2019 par Damien
Vous souhaitez cohabiter avec les insectes, les animaux ou encore profiter de votre extérieur au milieu des plantes et micro-organismes ? Au-delà d’une nouvelle pratique de jardinage, la permaculture est un mode de vie dont les objectifs sont de vivre en harmonie avec l’écosystème et l’autosuffisance, loin de la société de consommation. « L’(agri)culture permanente », imaginée par Bill Mollison et David Holmgren dans les années 1970, repose sur un savoir-faire et des techniques d’aménagement et de cultures, anciennes et novatrices. Tout en respectant le design de votre environnement, la permaculture aide la nature à se régénérer et respecte l’ensemble de ses habitants. Quelles sont les techniques de cette pratique agricole ? Comment commencer un potager ? Allons-y !
Table des matières
Transformer mon jardin en permaculture : pourquoi se lancer ?
La création d’un jardin en permaculture permet de respecter notre cadre de vie (enrichissement de la biodiversité, sauvegarde de la faune et de la flore, embellissement, etc.) tout en répondant à nos besoins humains et en favorisant les circuits courts. Ses fonctions sont multiples :
- culture d’un potager ;
- production de plantes aromatiques et médicinales ;
- plantation de fleurs mellifères (qui produisent de grandes quantités de pollen et de nectar), de matières végétales pour l’artisanat, de plantes sauvages ;
- aménagement d’espaces de détente ou de jeux.
Quelles étapes pour concevoir un jardin en permaculture ?
Pour avoir la main « verte », nous vous conseillons de commencer par une petite surface de terrain et de suivre, l’une après l’autre, ces quelques règles de base :
- Examinez avec attention votre emplacement pour respecter l’ensemble des éléments qui constituent votre environnement : le type de terre, l’exposition au soleil, au vent, le climat ou le cycle de l’eau. Ainsi, choisissez le meilleur endroit pour placer vos supports de cultures en prenant soin d’établir un lien cohérent et respectueux de la nature.
- Multipliez les variétés dans votre éco-système afin d’organiser un espace écologique plus résistant.
- Délimitez votre jardin en différentes zones pour éviter de vous épuiser. La première, généralement la plus proche de votre habitation, correspond à celle qui nécessite le plus d’entretien (maraîchage, serre, etc.). Vous l’avez compris, la dernière ne demande pas beaucoup d’activités (forêt, plantes sauvages comestibles, etc.).
- Écoutez la nature, elle vous donne les consignes essentielles pour aménager un bon jardin en permaculture et un système reproducteur.
- Amusez-vous des différentes utilités que vous apporte un élément. Les poules en sont un très bon exemple ! Elles vous offrent des œufs, entretiennent votre sol et le bonifient, mangent vos déchets de table, et se débarrassent des insectes nuisibles. Une bonne compagnie pour toutes les générations !
- À l’inverse, plusieurs éléments peuvent remplir une fonction : l’engrais provient des animaux, du compost ou encore de la lombriculture.
Avec tous ces conseils, vous voilà prêts. Regardons le potager de plus près.
Techniquement, comment commencer un potager en permaculture ?
La base d’un jardin potager en permaculture est de limiter les coûts. Voici quelques conseils pour y parvenir :
- Afin de garder votre sol humide, utilisez du paillage ou « mulch ». Différentes possibilités s’offrent à vous : du « mulch » vivant (une plantation très dense, des espèces couvre-sol) ; du « mulch » minéral (ardoise, pierre…) ; du « mulch » végétal (bois raméal fragmenté, paillis…)
- Récupérez l’eau de pluie ou l’eau de bain de vos animaux. En plus d’hydrater vos plantes et d’attirer différentes espèces, l’eau contient de nombreux nutriments nourrissants pour vos légumes !
- Un potager en permaculture demande beaucoup d’entretien au démarrage et vous avez peu de temps à lui consacrer. En fonction de vos objectifs et de votre situation, choisissez un support de culture adaptée.
- Associez vos plantes de manière positive. Leurs interactions agissent souvent en complémentarité.
- Préférez la culture serrée et multipliez les variétés : sur des buttes, des planches permanentes, des paniers suspendus ou verticalement sur des treillis.
- Accueillez les vers de terre. Ces lombrics communs jouent un rôle essentiel. Ils protègent votre sol et sont signes de bonne santé. Les pesticides sont évidemment totalement proscrits.
Comme indiqué précédemment, la limitation des frais pour l’entretien du jardin en permaculture est un principe fondamental. En agriculture permanente, tout est recyclable, des déchets au paillage, le compostage en est la clé.
Votre jardin en permaculture est en place. Hormis un arrosage naturel régulier et la protection de votre sol, laissez-faire la nature et récoltez-en, avec fierté, le fruit de votre travail ! Bravo, vous contribuez à améliorer le monde de demain !