La bruyère est une plante acidophile

Plantes acidophiles : comment les cultiver ?

Mis à jour le 22/10/2018 par Damien

Souvent, nous blâmons nos hivers rigoureux pour la perte des rhododendrons et le dépérissement des andromèdes ou des bruyères. Il est certain qu’il s’agit d’une cause majeure de dommage pour ces plantes acidophiles. Mais leurs conditions de croissance pendant l’été sont en grande partie responsables de la difficulté de les cultiver avec succès. Les plantes acidophiles exigent des conditions de sol acide (pH 4,5 à 5,5) et, quoique certaines tolèrent un pH plus élevé, la majorité ne le supportent pas. On doit donc se plier à leurs exigences.

Comment créer un sol acide ?

Un sol naturellement acide se développe dans des conditions pluvieuses, c’est-à-dire où la moyenne annuelle de précipitations excède la moyenne annuelle d’évapotranspiration. En voyageant à travers le sol, l’eau contenant des acides carboniques ou organiques faibles absorbe les éléments rendant le sol neutre ou alcalin (le calcium, le magnésium, le potassium et le sodium) pour les remplacer par des éléments plus acides, tel l’aluminium. Les sols acides se développent aussi en présence de matériaux acides (par exemple dans des forêts de conifères) à cause de l’accumulation d’aiguilles tombées au sol.

Les sols contenant un grand nombre de particules argileuses ou d’humus sont potentiellement plus acides que le sable et le limon. L’addition d’un amendement acidifiant est favorable, mais ne peut être une solution à long terme. Améliorer le drainage de manière à arroser fréquemment sans pour autant noyer les racines est sûrement une meilleure approche. L’incorporation généreuse d’humus – mousse de tourbe – lors de la préparation du sol ainsi que l’élévation substantielle de la plate-bande sont d’excellents moyens d’y arriver. Comme la matière organique se décompose, renouvelez-la chaque année.

Différentes plantes acidophiles

Les andromèdes

Il ne faut pas chercher bien loin pour comprendre qu’avec un nom comme andromède des marais, cette plante requiert des conditions de sol humide à détrempé. Quoique tolérante à l’ombre, elle reste plus dense au soleil. Jusqu’à maintenant, seulement l’espèce Andromeda polifolia et ses variétés ‘Nana’ et ‘Blue Ice’ ont trouvé place sur les étalages des jardineries, mais plusieurs autres variétés sont très intéressants: par exemple, A. p. ‘Macrophylla’, aux feuilles larges et aux fleurs rose foncé, ou A. p. ‘Minima’, un petit plant prostré aux étroites feuilles vert foncé.

Andromeda polifolia

Les bruyères

Du côté des bruyères d’été (Calluna) et des bruyères d’hiver (Erica), ce n’est pas le choix qui manque! Il existe beaucoup de variétés différentes de Calluna vulgaris et une quinzaine d’Erica. Comme personne ne semble s’entendre vraiment sur leur zone de rusticité (de 4 à 6), il serait prudent de les protéger, la saison froide venue, pour améliorer leur chance de survie. En l’absence de neige, il vaut mieux mettre un paillis au sol et les couvrir de branches de pin pour favoriser l’accumulation de neige.

Les rhododendrons

On ne peut parler de plantes acidophiles sans mentionner les rhododendrons! Leurs somptueux bouquets de fleurs ont trouvé le chemin de nos coeurs. Et nombreux succombent à leur charme sans se demander s’ils ont ce qu’il faut pour les rendre heureux. Peu importe l’espèce, l’erreur à éviter est de les planter trop en profondeur. Leurs racines superficielles ne supportent pas d’être étouffées, ne serait-ce que par quelques centimètres de terre superflue.

Le rhododendron est une plante acidophile

Un sol humide mais bien drainé et riche en humus leur convient parfaitement. Évitez les endroits exposés au vent et au soleil du midi, car ils souffriront tôt ou tard de déshydratation aussi bien en été qu’en hiver.

Différentes vivaces acidophiles

Plus rares sont les plantes vivaces qui nécessitent absolument un sol au pH acide, mais il existe un couvre-sol fréquemment vendu et qui fait partie de cette liste, la pachysandre du Japon (Pachysandra terminalis). Plusieurs jardiniers pensent qu’elle a une croissance capricieuse, pourtant cultivée dans un sol acide, frais et bien drainé, elle pousse très bien. C’est la même chose pour Galium odoratum (syn.: Asperula odorata) qui, malgré son feuillage exotique, n’arrive pas à gagner la faveur populaire.

Certaines fougères, telles que Blechnum spicant et Osmunda regalis, ne vivront heureuses que dans un sol acide. Les trilles et Stokesia laevis ont également besoin d’un sol acide, de même que Lewisia brachycalyx, cette jolie vivace à feuillage persistant, dont la rosette de feuilles auréole de splendides fleurs en entonnoir.

Vous savez désormais comment fonctionne un sol acide, et vous avez plein d’idées pour ajouter de magnifiques fleurs et couleurs à votre jardin ! Cet article vous a été utile ? Partagez le à vos amis jardiniers !

La bruyère est une plante acidophile

Plantes acidophiles : comment les cultiver ?

Mis à jour le 22/10/2018 par Damien

Souvent, nous blâmons nos hivers rigoureux pour la perte des rhododendrons et le dépérissement des andromèdes ou des bruyères. Il est certain qu’il s’agit d’une cause majeure de dommage pour ces plantes acidophiles. Mais leurs conditions de croissance pendant l’été sont en grande partie responsables de la difficulté de les cultiver avec succès. Les plantes acidophiles exigent des conditions de sol acide (pH 4,5 à 5,5) et, quoique certaines tolèrent un pH plus élevé, la majorité ne le supportent pas. On doit donc se plier à leurs exigences.

Comment créer un sol acide ?

Un sol naturellement acide se développe dans des conditions pluvieuses, c’est-à-dire où la moyenne annuelle de précipitations excède la moyenne annuelle d’évapotranspiration. En voyageant à travers le sol, l’eau contenant des acides carboniques ou organiques faibles absorbe les éléments rendant le sol neutre ou alcalin (le calcium, le magnésium, le potassium et le sodium) pour les remplacer par des éléments plus acides, tel l’aluminium. Les sols acides se développent aussi en présence de matériaux acides (par exemple dans des forêts de conifères) à cause de l’accumulation d’aiguilles tombées au sol.

Les sols contenant un grand nombre de particules argileuses ou d’humus sont potentiellement plus acides que le sable et le limon. L’addition d’un amendement acidifiant est favorable, mais ne peut être une solution à long terme. Améliorer le drainage de manière à arroser fréquemment sans pour autant noyer les racines est sûrement une meilleure approche. L’incorporation généreuse d’humus – mousse de tourbe – lors de la préparation du sol ainsi que l’élévation substantielle de la plate-bande sont d’excellents moyens d’y arriver. Comme la matière organique se décompose, renouvelez-la chaque année.

Différentes plantes acidophiles

Les andromèdes

Il ne faut pas chercher bien loin pour comprendre qu’avec un nom comme andromède des marais, cette plante requiert des conditions de sol humide à détrempé. Quoique tolérante à l’ombre, elle reste plus dense au soleil. Jusqu’à maintenant, seulement l’espèce Andromeda polifolia et ses variétés ‘Nana’ et ‘Blue Ice’ ont trouvé place sur les étalages des jardineries, mais plusieurs autres variétés sont très intéressants: par exemple, A. p. ‘Macrophylla’, aux feuilles larges et aux fleurs rose foncé, ou A. p. ‘Minima’, un petit plant prostré aux étroites feuilles vert foncé.

Andromeda polifolia

Les bruyères

Du côté des bruyères d’été (Calluna) et des bruyères d’hiver (Erica), ce n’est pas le choix qui manque! Il existe beaucoup de variétés différentes de Calluna vulgaris et une quinzaine d’Erica. Comme personne ne semble s’entendre vraiment sur leur zone de rusticité (de 4 à 6), il serait prudent de les protéger, la saison froide venue, pour améliorer leur chance de survie. En l’absence de neige, il vaut mieux mettre un paillis au sol et les couvrir de branches de pin pour favoriser l’accumulation de neige.

Les rhododendrons

On ne peut parler de plantes acidophiles sans mentionner les rhododendrons! Leurs somptueux bouquets de fleurs ont trouvé le chemin de nos coeurs. Et nombreux succombent à leur charme sans se demander s’ils ont ce qu’il faut pour les rendre heureux. Peu importe l’espèce, l’erreur à éviter est de les planter trop en profondeur. Leurs racines superficielles ne supportent pas d’être étouffées, ne serait-ce que par quelques centimètres de terre superflue.

Le rhododendron est une plante acidophile

Un sol humide mais bien drainé et riche en humus leur convient parfaitement. Évitez les endroits exposés au vent et au soleil du midi, car ils souffriront tôt ou tard de déshydratation aussi bien en été qu’en hiver.

Différentes vivaces acidophiles

Plus rares sont les plantes vivaces qui nécessitent absolument un sol au pH acide, mais il existe un couvre-sol fréquemment vendu et qui fait partie de cette liste, la pachysandre du Japon (Pachysandra terminalis). Plusieurs jardiniers pensent qu’elle a une croissance capricieuse, pourtant cultivée dans un sol acide, frais et bien drainé, elle pousse très bien. C’est la même chose pour Galium odoratum (syn.: Asperula odorata) qui, malgré son feuillage exotique, n’arrive pas à gagner la faveur populaire.

Certaines fougères, telles que Blechnum spicant et Osmunda regalis, ne vivront heureuses que dans un sol acide. Les trilles et Stokesia laevis ont également besoin d’un sol acide, de même que Lewisia brachycalyx, cette jolie vivace à feuillage persistant, dont la rosette de feuilles auréole de splendides fleurs en entonnoir.

Vous savez désormais comment fonctionne un sol acide, et vous avez plein d’idées pour ajouter de magnifiques fleurs et couleurs à votre jardin ! Cet article vous a été utile ? Partagez le à vos amis jardiniers !

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